Jean-Baptiste Dumonceau naquit à Bruxelles le 8 novembre 1760. Il fit des études au collège des Jésuites en cette ville jusqu’en 1773, date à laquelle l’Ordre fut supprimé par direct de Marie-Thérèse.
Il partit alors pour l’Italie où il apprit l’architecture. Une fois ce grade acquis, il revint s’installer dans sa ville natale où il épousa le 5 mai 1782 Anne-Marie Collinet. Celle-ci mourra le 14 juin 1795.
En mai 1789, lorsque survint la Révolution Brabançonne, il s’engagea comme dragon dans l’armée des « Patriotes ». Bien vite son courage et sa valeur militaire lui valurent les grades de sous-lieutenant au Régiment de West Flandres en octobre 1789 puis de major, avec le commandement d’une compagnie de Chasseurs à Pied namurois que l’on appelait « Canaris » à cause de la couleur jonquille de leur uniforme.
Hélas, comme on le sait l’indépendance de la Belgique ne dura guère. Lors de la restauration autrichienne, Dumonceau voulu tâter de la politique, mais, injustices et vexations lui firent abandonner cette carrière. Il partit pour la France et se mit au service de l’armée de ce pays.
En 1792, il servait sous Dumouriez lorsque la France déclara la guerre à l’ Autriche. A la bataille de Jemappes, il était lieutenant-colonel et commandait un bataillon de troupes légères belges. Il dirigea l’assaut de la redoute de Quaregnon et sa belle conduite dans cette affaire lui valut le grade de colonel. « Les talents et la bravoure du colonel Dumonceau, écrirent plus tard les représentants du peuple à la Convention, sont au-dessus de tout éloge ». D’autre part, le général Pichegru écrira à Dumonceau : « Je me rappellerai toujours avec plaisir les moments où nous servions ensemble et je n’oublierai jamais combien vous avez contribué glorieusement au succès de la compagne de 1794 ».
Dumonceau avait été alors nommé Général de Brigade dans l’armée du Nord le 16 octobre 1793 et en 1794, il s’était signalé glorieusement dans les batailles de Fleurus, Nimègue et Bois-le-Duc.
Sa conduite dans cette campagne lui avait valu le surnom de « Général-sans-reproche ».
Nous le trouvons ensuite Lieutenant-Général au service de la Hollande à partir du 11 juin 1795. Il fut désigné pour commander un corps d’armée devant intervenir en Franconie. Ensuite, il fut chargé de réorganiser l’armée hollandaise. A ce moment, il épousa en secondes noces Agnès Cremers .
En 1799, une armée Anglo-Russe débarqua en Hollande le 9 septembre, Dumonceau fut blessé dans un combat où il avait capturé un général et trois mille soldats russes. Sans attendre la guérison de sa blessure, il retourna au combat et força l’ennemi à réembarquer.
En 1807, il fut nommé Maréchal de Hollande et, en 1810, Louis BONAPARTE, roi de Hollande, le fit Comte de Bergenduin et le décora de la Grande Croix de l’Ordre de l’Union.
Peu après, les choses se gâtèrent entre Napoléon et son frère Louis. Ce fut la suppression du royaume de Hollande et le rattachement de ce pays à l’Empire français. Dumonceau fut réintégré dans l’armée française avec son ancien grade de Général de Division. Il commandait militairement six départements dont celui de Sambre-et-Meuse. Le 2 mai 1811, l’Empereur le confirma dans son titre de noblesse en le faisant Comte d’Empire avec l’appellation « du Monceau de Bergendal ». Il devenait en même temps officier de la Légion d’Honneur.
Après la retraite de Russie, il participa brillamment à la campagne d’Allemagne. Le 23 août 1813, il battit 15.000 Russes. Il se couvrit de gloire à Cubn le 30 août et à Hollendorf le 14 septembre. Encerclé et capturé à Dresde, il fut envoyé en Hongrie comme prisonnier de guerre.
Il en revint en 1814 et reprit son commandement. Resté fidèle à l’Empereur jusqu’au bout, il fut admis à la retraite le 14 septembre 1815 et rejoignit sa famille à Bruxelles où il mourut le 29 décembre 1821, âgé de 61 ans.
Son nom glorieux figure sur l’ Arc de Triomphe de l’Étoile à Paris parmi ceux des plus grands chefs militaires de la République et de l’Empire.